Les rapports incertains et les inégalités existantes entre générations
L’allongement de l’espérance de vie et la coexistence de plusieurs générations ont commencé à modifier les rapports inter et intra-générationnels.
L’attribution des ressources entre les jeunes et les plus âgés au sein de la même famille devient une question de plus en plus importante, compte-tenu du vieillissement de la population et de la conviction que les personnes qui joignent les rangs de la population active aujourd’hui n’atteindront probablement pas le niveau de vie auquel leurs parents se sont habitués.
Les générations les plus récentes semblent regarder passer le tapis roulant d’une croissance, même réduite, sur lequel se trouvent leurs aînés, et vivre les phases cruciales de leur existence au ralenti avec ce sentiment que tout leur arrive avec retard :
- indépendance vis-à-vis de la famille
- entrée sur le marché du travail
- accession à la propriété du logement
- mise en couple
- enfants
- héritage
- retraite (éventuellement différée ou remplacée par un autre principe)
Une remise en cause de l’équité générationnelle
Après la situation euphorique des trente glorieuses, nous avons assisté à une remise en cause de l’équité générationnelle et à la rupture du pacte générationnel au détriment des plus jeunes. L’équité entre les générations est un sujet qui touche directement un grand nombre d’individus : les jeunes et les plus âgés, les parents et les grands-parents.
Il est aujourd’hui assez courant de trouver quatre générations dans une même famille. Les membres de la « génération pivot » se trouvent à la fois en position de grands-parents et d’aidants familiaux des personnes dépendantes.
Compte-tenu de l’évolution des structures familiales et de l’espérance de vie, il faudra aussi s’attendre à une sollicitation croissante des aidants familiaux, qu’il faudra former et aider dans leurs tâches quotidiennes.