La vraie photographie de notre société
Dans le monde d’aujourd’hui, on peut penser que la détermination des seuils d’âge prend et prendra une importance grandissante. Mais sur quel critère objectif ?
Toutes ces générations sont porteuses d’histoires, d’éthiques et de représentations du monde différentes, et les évolutions en cours viennent modifier l’organisation de leurs rythmes d’existence.
Les jeunes de « 15-25 ans »
À l’heure actuelle les 15-25 ans représentent 18 % de la population mondiale, soit 1,2 milliard de personnes. 87 % d’entre eux vivent dans des pays en développement et pâtissent d’un accès restreint aux ressources, aux soins de santé, à l’éducation, à la formation, à l’emploi et à la vie économique.
Les jeunes adultes de « 25-45 ans »
Commencer son parcours, construire son autonomie, apprivoiser son statut d’adulte : voilà une définition sommaire du jeune adulte. Mais depuis quelques décennies, l’entrée dans la vie adulte est modifiée par l’allongement de la jeunesse et la désynchronisation des seuils de transition à la vie adulte. Elle est synonyme de défis, choix individuels, parcours individualisés et/ou collectifs.
On entre dans l’âge adulte moyen entre 35 et 40 ans, pour en sortir à 65 ans environ. Cette période de transitions amène les personnes à faire le point sur le sens de leur vie et se fixer de nouveaux objectifs.
Les jeunes seniors dits « pivot 45-62 ans »
Les jeunes seniors (notamment les femmes) ont la particularité de soutenir à la fois leurs parents, dont l’indépendance se réduit, et leurs enfants encore dépendants. En raison de l’allongement de la durée de vie, cette coexistence est de plus en plus longue :
- 51 % des femmes nées en 1920 avaient un parent vivant à 50 ans, 11 % deux parents
- Ces ratios montent à 77 et 30 % pour les femmes nées en 1950
De nombreux sexagénaires cumulent les statuts de parents, grands-parents et enfants de parents âgés, ce qui démultiplie l’investissement familial dont ils font preuve au moment de la retraite.
Les seniors retraités de « 62-75 ans »
Cet âge de la « retraite active » associe le temps libre et un bon état de santé. Il constitue l’essentiel du marché des seniors pour les biens de consommation, les offres de loisirs et les investissements familiaux (garde des petits-enfants, prise en charge d’un parent âgé…). C’est aussi l’âge du passage à la retraite et de l’entrée dans la vieillesse.
Les seniors autonomes de « 75-85 ans »
Les seniors sont à la recherche de sécurité et de services, et subissent des contraintes inhérentes au vieillissement : hébergement non adapté, incapacités qui compromettent le maintien à domicile… La solitude devient leur première souffrance, en raison de l’éclatement de la cellule familial, des nouveaux modes de vie et de la faiblesse de leurs ressources. Entre 20 à 30 % des plus de 75 ans connaissent une dépendance « forte ». Les hommes vivent cette période avec leur épouse, mais les femmes la subissent généralement en tant que veuves. Durant cette période, les enfants sont contraints de s’occuper de leurs parents.
Les seniors dépendants, le « grand âge de 85 ans et plus »
On observe chez les individus de 85 ans et plus une grande diversité de situations. Les modes de vie se caractérisent par un repli à domicile et un grand isolement social et relationnel. La proportion du veuvage augmente, ainsi que les décès d’amis du même âge. En France, on estime à 150 000 le nombre de personnes âgées confinées au lit ou en fauteuil et vivant à domicile.